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Les grands noms de la musique marocaine à Mawazine
Publié le 13/04/2017
Latifa Raafat, Fatima Tabaamrant, Hamid El Kasri, Zina Daoudia, Saida Charaf, Don Bigg, La Fouine, Issam Kamal et Daoudi, se produiront du 12 au 20 mai à la scène de Salé.
Hatim Ammor et Asmae Lamnawar seront à la scène Nahda le vendredi 19 mai.
Rabat, le jeudi 13 avril 2017 – La 16ème édition du festival Mawazine offrira au public une belle sélection de têtes d’affiches de la musique marocaine. Dignes représentants de la diversité musicale du Royaume, Latifa Raafat, Fatima Tabaamrant, Hamid El Kasri, Zina Daoudia, Saida Charaf, Don Bigg, La Fouine, Issam Kamal et Daoudi se produiront sur la scène de Salé du 12 au 20 mai. Asma Lamnawar et Hatim Ammor seront, quant à eux, à la scène Nahda le vendredi 19 mai.
La soirée d’ouverture de la scène de Salé offrira un concert inédit avec la diva marocaine Latifa Raafat. Celle qui a marqué de nombreuses générations s’est fait connaître au début des années 80 quand elle enregistre sa première chanson Mawal Al Hob. En 1985, Latifa Raafat a remporté le prix de la chanson marocaine avec le grand titre Khouyi. Figure emblématique de la chanson marocaine, Latifa Raafat dispose d’une des plus belles discographies avec des titres comme Maghyara, Donia, Al Hamdo Li Llah, Ya Hli Ya Aachrani ou encore Ana fi Arek Ya Yama. Grâce à ses chansons, les pays arabes ont découvert et apprécié le dialecte marocain.
Fatima Tabaamrant prendra ensuite le relais le samedi 13 mai. Véritable école de la chanson amazighe et avec plus de 160 poèmes à son actif, la Raïssa Fatima Tabaamrant a su briser les tabous pour défendre l’identité amazighe. La Raïssa Tabaamrant est née à Id Salm, une tribu d’Idauchqra à Ifrane. Alors qu’elle travaille la terre dans sa campagne natale, Fatima Tabaamrant s’éprend de la parole versifiée et chantée, ainsi que des danses collectives villageoises. Elle se forme ensuite auprès de grands maîtres, tels que Raïs Moulay Mohamed Belfqih. Ce dernier l’aide à produire son premier album, en 1985.
La soirée du lundi 15 mai sera gnaoui avec la présence de l’exceptionnel Hamid El Kasri. Né à Ksar El Kébir, Hamid El Kasri est connu pour son timbre de voix imposant et un charisme rare. Cette même voix fait de lui l’un des maâlems les plus appréciés et les plus sollicités. Il est formé dès l’âge de 7 ans par les maâlems Alouane et Abdelouahed Stitou. Très sollicité au Maroc et à l’étranger, Hamid El Kasri se produit régulièrement avec des artistes américains et européens. Son talent lui permet de concilier les rythmes Gnaoua du Nord et du Sud du Maroc.
Mardi 16 mail, c’est au tour de Zina Daoudia d’enflammer la scène de Salé. Daoudia est l’une des plus grandes stars du chaâbi marocain et parmi les rares femmes à chanter l’Aïta. Avec son violon, Daoudia enchaîne les succès et son nom a dépassé les frontières. Son répertoire riche de plusieurs années de carrière, Daoudia impressionne sur scène, avec des paroles vraies et des rythmes entrainants. L’artiste a lancé récemment plusieurs titres qui ont créé le buzz tels que 3tini Saki ou encore Rendez-vous, sa toute dernière collaboration avec Dj Van.
Mercredi 17 mai, le public sera au rendez vous avec la musique du Sud présentée par la chanteuse Saida Charaf. Le talent et la voix de cette diva sahraoui ne laissent personne indifférent. Originaire de Laâyoune, Saida Charaf a démarré sa carrière en tant que journaliste pour la télé espagnole. Elle se fait connaître ensuite grâce à l’émission Assahrato Lakoum (2M). Saida enchaine depuis les festivals et les événements au Maroc, en Lybie, en Jordanie et en Egypte. Elle a partagé la scène avec des artistes de renommée mondiale tels que Jean-Michel Jarre. Saida excelle dans le répertoire sahraoui, mais aussi dans la chanson amazighe et la musique traditionnelle et populaire marocaine.
Les concerts du jeudi 18 mai réuniront deux grands noms du rap marocain et français. Il s’agit de Don Bigg et de La Fouine. Le premier est considéré comme un des pionniers du domaine pour son style franc et ses chansons très proches des préoccupations de la jeunesse marocaine. À l’âge de 20 ans, Bigg décide de mettre ses études de juriste en stand by et se consacre à sa passion. Il se lance avec le groupe Mafia C avant de se mettre en solo pour son 1er album à succès phénoménal : Mgharba ‘tal Mout. Le 2e album sort en 2009, BYAD ou K7AL, avec des featurings et collaborations internationales. Don Bigg se produit en parallèle dans divers festivals, fait le tour du Maroc et exporte le rap marocain en Europe et au Moyen-Orient.
Quant à La Fouine (Laouni), c’est un rappeur franco-marocain né en 1981 à Trappes. Attiré par la musique plus que les études, il arrête ces dernières à l’âge de 14 ans. En 2003, il signe chez Sony. Il est aussi employé comme médiateur des quartiers sensibles de Trappes. La Fouine sort son 1er album Bourré au son en 2004 et un 2ème ; Aller-retour, trois ans plus tard. Le succès arrive en 2009 avec l’opus Mes repères, consacré double disque d’Or. La Fouine sort aussi régulièrement des mixtapes : Planète Trappes 1 et 2, Capitale du Crime 1 et 2 où il multiplie collaborations et découvertes d’artistes, à travers son label Banlieue Sale.
Vendredi 19 mai, c’est le chanteur, auteur et compositeur Issam Kamal qui sera sur scène. Ex-leader du groupe Mazagan, Issam a présenté dans le passé des succès tels que Dounia, Fabor, Zina, A Labess, Dada hyani, Groovawahia, Ayli Ayli, ce dernier en duo avec le groupe danois Outlandish, et Dima Labess en collaboration avec RedOne et Khaled. Issam porte un grand intérêt à la modernisation de la musique populaire et de la culture marocaine. Il est souvent invité par des médias, associations, écoles et universités pour inciter les jeunes à se réapproprier leur culture et à travailler sur son développement.
Et en soirée de clôture, la musique populaire marocaine sera à l’honneur avec le chanteur et compositeur Abdellah Daoudi. Introduit très jeune dans le domaine artistique, Daoudi est un des pionniers de la musique populaire traditionnelle marocaine. Il apprend à jouer plusieurs instruments et maitrise le violon. Le premier album de Daoudi : Ayta Daoudia le lance pour une grande carrière. Le public lui réserve un accueil chaleureux et les medias reconnaissent son statut de grand artiste. Ayant produit à ce jour plus de 100 albums, avec une multitude de concerts au Maroc et à l’étranger, Daoudi est un digne représentant de la chanson marocaine populaire, acclamé par les foules.
Sur la scène Nahda, vendredi 19 mai, le public aura rendez-vous avec la voix exceptionnelle de Asmae Lamnawar et le chanteur talentueux Hatim Ammor.
Asmae Lamnawar s’est fait connaître en 1995 en chantant dans la production de télé nationale Angham. Asmae Lamnawar multiplie les activités et prête sa voix à diverses musiques de films marocains. C’est en Egypte que le talent de Asmae se fait le plus remarquer. L’Opéra du Caire lui ouvre ses portes en 2002. Elle sort ensuite son premier album Wanari. En 2004, elle enregistre le duo Ashko Ayaman avec le chanteur irakien Kadem Al Saher. Asmae signe ensuite avec le label Rotana et sort en 2008 l’album Men hena le bokra (D’ici à demain). Le 3e opus est lancé en 2009, l’artiste enchaîne avec deux duos : Kadem Al Saher pour Al Mahkama (le tribunal) et Rashed Al Majid pour Khayna. Son quatrième opus est sorti en 2010.
Quant à Hatim Ammor, il s’est fait remarqué grâce à sa victoire lors de la 5e édition de Studio 2M. Il enregistre son premier titre Wala Marra, en collaboration avec le musicien libanais Marouane Khoury. Son premier album Gouli rencontre un franc succès. En 2007, Hatim signe un contrat avec une société de production égyptienne Alam Al Fan pour lancer son deuxième opus Chabba. En parallèle, il fait ses premiers pas en tant que comédien, d’abord en Egypte, ensuite dans la série télévisée marocaine Bent Bladi, en 2009. Hatim intérprete aussi le générique de la même série. Suite à cela, plusieurs chansons ont été ajoutées à son répertoire : Daba Daba, Mgharba, Nadani Houdnek, Yemchi Hal, Sahratna Maghribia, Fbali et un album en cours de préparation.